À quelques millions de kilomètres de Mars, dans la classe de l’enseignant en sciences Vincent Ouellet, on retrouve un carré de sable qui reproduit le sol très fin de la planète rouge. Pourquoi? Pour tester les robots de Mont-Royal inspirés du rover Curiosity de la NASA actuellement en mission d’exploration. Un projet en collaboration avec l’École de technologie supérieure (ÉTS) qui ravit les élèves férus de technologie! Pour Vincent Ouellet l’exploration spatiale est ce qui ce fait de meilleur en robotique.

C’était donc naturel pour lui de s’en inspirer quand il a voulu démarrer le projet Robotique il y a trois ans. Et pourquoi la robotique? «Parce que c’est dans l’ère du temps. Si, en sciences, le 20e siècle était celui des transports, le 21e sera celui de la robotique», explique l’enseignant passionné par le sujet. Il a visé juste car c’est une douzaine d’élèves qui se présentent tous les midis à cette activité parascolaire. Grâce au support du directeur de l’école, Vincent Ouellet a acquis des robots assez simples que les élèves devaient tout d’abord assembler puis programmer. Ils ont appris à faire tourner leur robot à gauche, à droite et à contrôler le nombre de secondes que durerait chaque mouvement. En rajoutant des capteurs ultrasons, ils ont donné un peu plus d’autonomie à leurs véhicules maintenant capables d’éviter des obstacles.

Le but ultime de l’exercice : construire son propre rover de A à Z, le programmer entièrement et y greffer un bras pour aller chercher des échantillons. Cette introduction à l’intelligence artificielle ne se fait pas sans heurts. Trouver les solutions aux problèmes techniques est un des apprentissages que l’enseignant veut inculquer à ses élèves. «Je leur donne beaucoup d’autonomie et les encourage à suivre une méthode scientifique et rigoureuse», explique-t-il. Et quand lui même bloque, il se tourne vers le technicien en génie électrique de l’ÉTS André ZalZal, collaborateur crucial à ce projet.

Un projet stimulant et original qui a sa place dans une école internationale. «Certains de nos élèves ne sont pas sportifs, il faut donc proposer aussi des activités créatives à l’écoles. Il faut penser aux geeks», rappelle en riant celui qui confie en être un! Cliquez sur le lien pour voir un petit rover en action :

Soraya Elbekkali, étudiante en journalisme