Avec beaucoup d’humour et d’énergie, le conférencier Benoit Lacroix a démystifié un sujet pour le moins délicat : les infections transmises sexuellement et par le sang (ITSS). Victime lui même de sa négligence, le jeune homme a décidé de mettre son expérience au service de la sensibilisation des adolescents. Invité par l’infirmière de l’école, il a été à la rencontre des élèves de Mont-Royal. Après avoir présenté son parcours, celui d’un adolescent typique qu’il décrit comme «insécure et craintif par rapport à son avenir», Benoit Lacroix a raconté, sans gêne, son premier contact avec les ITSS.

Infecté par sa copine de l’époque, cette épreuve a été très dure pour le moral et l’estime du jeune vingtenaire. Après un an de déprime et la prise de plusieurs médicaments aux effets secondaires incommodes, il se remet sur pieds et constate que sa vie ne s’est pas effondrée contrairement à ce qu’il pensait au moment de recevoir son diagnostic. Pour éviter aux jeunes d’avoir à passer par là, il casse certains mythes sur la sexualité qui sont légion à cet âge. Oui se protéger c’est «cool» et non cela ne diminue pas le plaisir, martèle-t-il à l’assistance. Il passe ensuite en revue les ITSS que peuvent contracter les jeunes qui feraient fi de ses conseils.

Chlamydia, gonorrhée, syphilis, herpès : la liste est longue, les risques sont grands et les symptômes découragent la prise de risque. Et pour ceux qui seraient déjà infectés, il met à leur disposition une bonne quantité de ressources, car «il faut en parler et ne pas trainer ça tout seul sur ses épaules». Si le discours de Benoit Lacroix appelle à la plus grande prudence, il ne se veut pas non plus alarmiste. Le conférencier préconise la prévention par l’apprentissage. Une méthode qui a fait ses preuves dans plusieurs domaines.

Soraya Elbekkali, étudiante en journalisme